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Le moteur

Configuration actuelle

Le moteur est un Ruggerini MM 150. C'est un diesel assez rapide (3000 t/mn) à deux cylindres. Sa puissance annoncée est de 14 cv. Il est refroidi par un circuit d'eau glycolée séparé, avec un vase d'expansion. La chaleur est évacuée par un échangeur sur l'eau de mer. C'est un bon point, surtout pour un petit moteur : le refroidissement direct par eau de mer crée trop souvent des problèmes. Le compteur affiche 400 heures, et d'après Lukas c'est exact : ce moteur a été posé lors de la dernière rénovation du bateau dans les années 1980 et les propriétaires depuis cette époque étaient plutôt du genre à rentrer au port à la voile si c'était possible.

Ces moteurs sont des moteurs de travaux publics qui ont été marinisés. Ils ont la réputation d'être sans problème et infatigables, un peu comme les "Kubota". Ils ne sont plus fabriqués depuis que Ruggerini a été repris par Lombardini, et sont maintenus dans les stations Lombardini : on trouve encore des pièces neuves. Etant un peu anciens, on en trouve beaucoup sur le marché de l'occasion. Donc pas de souci pour les pièces...

Le réducteur est un "techno-drive TMC 30" à commande hydraulique. Le rapport de réduction est de 1 / 2,6.

L'hélice est une tripale 14 x 14 pouces. Lukas m'a dit qu'il n'arrivait jamais à faire monter son moteur dans les tours au delà de 2000 t/mn. L'hélice tire donc trop long. D'ailleurs Lukas m'a confirmé des difficultés de manoeuvre au port, ce qui signifie effectivement un pas trop long. Par contre, par mer calme, le bateau tire plus de cinq noeuds au moteur.

Que faire ?

Il est un fait que, pour la Méditerranée, surtout à l'ouest du Sicié, la puissance est un peu faible pour un bateau de 5 tonnes et 10 m de long, même si le franc-bord peu élevé crée moins de fardage que sur des bateaux modernes. C'est un point de vue qui peut se moduler en sachant que je suis plutôt "voileux" dans mon état d'esprit et que je vais équiper le bateau avec une suédoise et un tourmentin, pour les coups de mistral justement. Donc je préfère me mettre en sécurité avec des voiles adaptées au gros temps que de compter sur mon moteur, sachant que pour entrer et sortir des ports, c'est pour l'instant suffisant et il y a bien d'autres postes sur lesquels investir du temps et de l'argent. Cela dit, l'hélice actuelle semble peu adaptée : il faudrait monter un pas un peu plus court, par exemple un 11 pouces.

J'envisage donc, à terme, trois solutions :

  1. Changer l'hélice pour une tripale 14/11 (14 pouces de diamètre, 11 pouces de pas). Connaissant les difficultés de manoeuvre des "quille longue", je préfère rester sur une tripale, même si c'est un peu pénalisant en trainée. L'arbre fait 25 mm. Au passage j'en profiterai pour monter un coupe-orin. Si un lecteur de ce site est vendeur d'un de ces éléments...
     
  2. Changer l'hélice pour une "Autoprop". Ces hélices, conçues par le laboratoire d'hydrodynamique de l'université de Southampton, appliquent aux bateaux le principe de l'hélice à pas variable utilisé depuis des décennies sur les avions. La pression de l'eau sur les pales crée un couple de rotation qui est contré par un (ou des ?) ressort(s). Les pales s'adaptent pour optimiser la poussée quel que soit le régime de rotation et la vitesse du bateau. En marche arrière, les pales tournent complètement et attaquent l'eau sur la même face qu'en marche avant. Il en résulte un rendement beaucoup plus élevé en marche arrière, ce qui donne de la manoeuvrabilité. Des essais de freinage ont confirmé la supériorité de ce type d'hélice sur des hélices conventionnelles. Pour un bateau comme le mien, il faudrait compter moins de deux mille euros pour une autoprop H 20 à deux pales. C'est tentant... Si quelqu'un a un retour d'expérience sur ce produit ?
     
  3. Si je trouve un groupe propulseur d'occasion, dans les 30 cv, pourquoi ne pas tout changer ? Quelqu'un veut vendre son 30 cv pour acheter un 50 cv ?

Tout cela ne constitue pas une urgence dans le projet : à étudier donc en fonction des opportunités. Cela dit, il y a un élément à prendre en compte qui pourrait précipiter les choses. La photo suivante montre que, sous le moteur, il y a (au moins) deux couples en acier, à remplacer par du lamellé-collé.

Changer ces couples nécessitera probablement la dépose du moteur et la reprise du berceau. Il est tentant d'en profiter pour changer le moteur par la même occasion ! Donc peut-être que la bonne approche est d'attendre la disponibilité d'un moteur d'occasion, démonter, changer les couples, remonter le nouveau moteur...


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